Le yoga représente-t-il un danger ?
Voilà une question qui peut surprendre. Ces dernières années, dans les médias, on ne cesse de louanger cette pratique qui semble avoir toutes les vertus.
Pourtant, il faut s’interroger. Le yoga aurait-il des effets secondaires néfastes? Peut-il affecter notre santé physique, psychique et même spirituelle? Est-il vraiment recommandé pour les enfants? Doit-on enseigner le yoga et la méditation transcendantale à l’école? Si le yoga et la méditation sont si extraordinaires, pourquoi existe-t-il des centres d’aide aux victimes de ces pratiques à Ottawa, Vancouver, aux États-Unis et ailleurs dans le monde?
Les questions que je soumets, j’ai dû me les poser par la force des choses. J’ai moi-même vécu une expérience spirituelle négative liée à une pratique du yoga et de méditation avec mantra au cours de l’année 2004. Après quelques mois de pratique, j’ai soudainement été prise d’assaut par un influx énergétique qui a complètement perturbé mon système nerveux central pendant plus de dix jours. Ma santé a gravement été atteinte et j’ai été affaiblie durant des mois.
Suite à cela et forte d’une expérience d’une dizaine d’années comme agente de recherche en santé en milieu hospitalier, j’ai amorcé en 2005 une véritable quête d’information sur les effets secondaires du yoga et des pratiques associées telles que la méditation, la méditation transcendantale et le qi gong. J’ai aussi réalisé des entrevues avec d’anciens professeurs et élèves qui m’ont raconté comment ces pratiques les ont affectés. Ce que j’ai découvert mérite d’être partagé et diffusé.
Symptômes et effets rapportés par des spécialistes
La pratique du yoga, de la méditation et du qi gong (yoga chinois) peut entraîner chez certaines personnes une panoplie de symptômes physiques et mentaux et différents syndromes : le syndrome de kundalini, les crises d’émergence spirituelle et la réaction psychotique de qi gong. Des spécialistes se sont prononcés :
Dre Nicki Crowley, psychiatre à la clinique Lead for the Crisis Resolution Team, Buckinghamshire, Angleterre
Elle affirme que ces pratiques (yoga, méditation et qi gong) peuvent provoquer des crises spirituelles qui sont des expériences intrapsychiques intenses similaires à des états psychotiques pathologiques. 1
Dre Jessica S. Lu et Dr Joseph M. Pierre de Los Angeles
Ils ont étudié un cas où le Bikram yoga a provoqué une psychose avec des hallucinations visuelles et auditives, de la paranoïa, des pensés rapides, de l’agitation et de l’agressivité.2
Richard Castillo, professeur à l’Université d’Hawaï en psychologie et anthropologue médical
Il a effectué beaucoup d’études auprès de centaines de yogis en Inde pour conclure que les effets à long terme des transes méditatives sont des doubles personnalités, des hallucinations visuelles et auditives religieuses, des croyances dans leurs propres pouvoirs spirituels, un état permanent de conscience altéré et divisé, des visions, etc…3
Autres conclusions
Le yoga est associé à l’éveil de la kundalini et au syndrome de kundalini comportant des dizaines de symptômes dont : comportements irrationnels, visions, mouvements involontaires habituellement associés à la maladie mentale, troubles psychologiques et émotionnels, sautes d'humeur, confusion, etc...4
Similaire au syndrome de kundalini, la « réaction psychotique de qi gong » se mérite une place dans Classification Chinoise des Troubles mentaux (CCTM-2) et comme syndrome culturel, dans le manuel utilisé par nos médecins au Québec. Cette réaction peut apparaître après avoir fait du qi gong et se présente comme un épisode aigu et limité dans le temps avec des symptômes dissociatifs, paranoïaques et d’autres symptômes psychotiques ou non psychotiques.
Suite à la pratique de la méditation transcendantale (mantra yoga), 54 % ont été plus anxieux 5, 70 % ont présenté des désordres mentaux 6 et plusieurs ont eu de sérieux problèmes psychiatriques. 7
Chez les enfants…
Aujourd’hui plusieurs écoles donnent des cours de yoga et de méditation aux enfants. Pourtant, cette pratique présente des risques et peut causer des préjudices graves à la santé mentale et physique des enfants :
Sonia Lupien Ph. D., neuropsychologue, directrice scientifique du Centre de recherche Fernand-Seguin, Hôpital Louis-H. Lafontaine, Université de Montréal et directrice du Centre d'études sur le stress humain. Elle s’objecte au yoga à l’école parce qu’au lieu de diminuer le stress, il peut au contraire stresser des enfants. Elle soutient qu’il n’y a pas de chance à prendre avec une technique qui n’a pas fait ses preuves au niveau scientifique.
Le département de l’Éducation de l’État de l’Alabama
Il a inséré dans la loi l’interdiction au personnel des écoles d’utiliser toutes techniques qui implique ou induit des états d’hypnose, de l’imagerie guidée, de la méditation et du yoga. 8
Alice Christensen, présidente de l’American Yoga Association (AYA).
Elle affirme que le yoga n’est pas approprié pour les enfants en bas de 16 ans en raison de ses effets sur les systèmes nerveux et glandulaire qui peuvent interférer avec la croissance naturelle de l’enfant. 9
Shabad Saroop Singh Khalsa, yogi du centre Équilibrium de Montréal
Il a déclaré à l’émission de Denis Lévesque sur LCN le 8 octobre dernier que les parents devraient être informés s’il y a du yoga à l’école et qu’ils devraient devoir accepter et approuver cette pratique pour leurs enfants. C’est tout à fait logique a-t-il déclaré. Bien qu’il ait minimisé les risques du yoga, il en a toutefois admis l’existence. Une première au Québec ! Voir cette émission à laquelle j’ai participé sur le site http://www.dangeryoga.com/
www.comprendre-yoga.com
Source:
Par Marie-Josée Croteau, sociologue de la santé M. Sc. Famille Québec. Vol.34, no.2. Hiver 2009-2010.